Fabienne Verdier, entre orient et occident
On continue avec la scène artistique française et ses artistes mondialement reconnus avec le portrait aujourd’hui de Fabienne Verdier.
Personnellement je l’ai découverte au détour d’une allée de la Fiac (la Foire internationale de l’art contemporain de Paris) en 2009. Je ne savais pas alors que j’avais devant moi le tableau de l’une de nos plus grandes artistes. Je ne savais d’ailleurs même pas que l’artiste était française tant les traits semblaient d’inspiration asiatique. Et pour cause, après des études aux Beaux Arts de Toulouse, Fabienne Verdier s’exile 10 ans dans l’Empire du Milieu où elle s’initie à la calligraphie auprès de grands maîtres chinois. Entre orient et occident, elle dit vouloir retranscrire ce qui anime toutes choses. Vaste programme...
Si je devais vous décrire la peinture de Fabienne Verdier, je dirais que ce sont des toiles gigantesques avec une couleur de fond le plus souvent vive et profonde sur laquelle elle vient calligraphier une forme à l’encre noir. Je ne saurais pas vraiment vous dire pourquoi, mais dès que j’ai vu une de ses toiles, j’ai été littéralement envoûtée. Mais ce qui est vraiment spécial avec Fabienne Verdier, c’est que la regarder peindre est tout aussi plaisant que de regarder sa peinture. Il faut dire que la technique n’est pas banale, elle peint à la verticale. Son atelier est constitué d’une fosse de 10 mètres éclairée d’une lumière zénithale. Au centre, accroché par un système de rails et de poulies, pend un pinceau qui dit-on serait fait de 30 queues de cheval. Un guidon de vélo a dû y être fixé afin de permettre à Fabienne Verdier de guider les 60 kilos que pèse l’engin une fois chargé d’encre. Ses toiles posées au sol, elle semble danser dessus enlaçant le pinceau et tournant sur elle même pour tracer le rond le plus fluide. Des outils démesurés à la mesure de son travail.
Fabienne Verdier expose régulièrement en Europe et est notamment entrée dans les collections permanentes du Centre Pompidou, excusez du peu. Vous pouvez également voir son travail dans de nombreuses galeries en France, Suisse, Belgique, Angleterre et à Singapour.
Promis, très vite je vous proposerai des artistes moins connus à travers je l’espère leurs interviews. Et qui sait, peut-être qu’un jour c’est Fabienne Verdier elle même qui répondra à mes questions...