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Mon Tableau à Moi!

30 janvier 2014

Mon Tableau à Moi! devient Today's Artist

T'sA

Bonjour à tous,

Les choses changent, Mon Tableau à Moi devient Today's Artist

Cette adresse internet n'est plus accessible, pour lire les nouveaux articles, c'est par là:  www.todaysartist.wordpress.com

Et cerise sur le gateau, le site est écrit en Anglais et en Français. N'hésitez pas à vous abonner au site pour recevoir tous les nouveaux articles par email.

Bonne lecture et à très bientôt sur Today's Artist!

 

Hi There, 

The wind of change is blowing around, Mon Tableau à Moi is becoming Today's Artist

This blog address is no longer valid, please follow this link to get the latest posts: www.todaysartist.wordpress.com

And cherry on the cake, It is now featured in French and English. Click on the 'follow' button of the blog to get each post right in your mailbox... 

Happy read see you soon on Today's Artist!

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22 janvier 2014

L'expo Pixar c'est comme les dessins animés, c'est aussi bien pour les enfants que pour les adultes

Paris-à-laube-RATATOUILLE-2007-peinture-numérique-de-Dominique-RRatatouille, pastels, 2007

Si vous avez des enfants, nièces, neveux, petits cousins, fils du voisin, ce post est pour vous, car je vais vous présenter un lieu qui (enfin!) donne envie aux enfants d’aller au musée. 

Vous connaissez tous la Cité de la Mode et du Design à Paris? Non? Mais si, vous savez, l’ovni vert sur les quais de Seine à Paris dans le 13ème - le Wanderlust, le Nüba, les derniers lieux bobos branchouilles parisiens. Et bien désormais, vous aurez une toute nouvelle raison de vous y rendre : le Musée de l’Art Ludique vient d’y ouvrir ses portes. Et ce n’est pas n’importe quel musée, puisque tenez-vous bien, c’est le seul au monde dédié à l’art du loisir. Parce que oui, le loisir ça peut être de l’art, en tout cas c’est ce que ce nouveau lieu va tenter de démontrer en nous proposant des expositions sur les bandes dessinées, les mangas, les jeux videos ou les films d’animation. 

F320_MIMonstres & Cie, crayonné, 2001

Il a ouvert ses portes en Novembre dernier avec une exposition qui a fait le tour du monde: Pixar, 25 ans d’animation. Inaugurée au MoMa de New York en 2006, elle se promène sur les cinq continents pour nous faire découvrir l’art de l’animation. 400 dessins de 40 artistes vous emmènent dans les coulisses des dessins animés. On y découvre avec bonheur que l’animation n’est pas qu’affaire d’ordinateurs et qu’au contraire la création ‘faite à la main’ est partout. Des dessins, des peintures, des sculptures, les attitudes de vos personnages préférés sont étudiées avec la plus grande des minuties, et surtout beaucoup de talent. Vous découvrirez des métiers non soupçonnés comme le coloriste dont l’objectif est de choisir, tel un décorateur d’intérieur, les tons les plus appropriés à l’univers et à l’histoire à raconter. Ratatouille, Toys Story, Cars, ils sont tous là, en storyboard, en croquis, en planches couleurs.

Courez voir cette expo qui ravira tant les adultes que les enfants. Vos têtes blondes se feront une joie de vous battre à plat de couture au jeu de ‘de quel dessin animé vient ce personnage?’, et vous découvrirez avec bonheur tout ce que le public n’est pas sensé voir en matière d’animation. Vous avez jusqu’au 2 Mars 2014 pour voir l’expo à Paris avant qu’elle ne continue son tour du monde, et rien ne vous empêche en sortant d’aller jouer les bobos parisiens au Wanderlust...

 

IMG_1726Toy Story, crayonnés, 1995

F219_meidum2Le Monde de Nemo, Pastels, 2003

les-indestructiblesLes Indestructibles, étude colorielle, 2004

exposition-pixar-musee-art-ludique-11035158evkdsLà-Haut, story board, 2009

Lotso-Toy-Story-3-by-Jerome-Ranft-sculpture-en-résine-exposition-Pixar-25-ans-danimation-Musée-Art-Ludique-Paris-1024x1024Toy Story, Figurine 3D, 1995

 

 

 

17 janvier 2014

Le Street Art ça ne s’achète pas!

Et si une nouvelle mode était en train d’apparaître dans le monde de l’art, et si cette nouvelle mode venait de France... Le street art, le street art, tout le monde veut du street art, mais le street art ça ne s’achète pas.

En 2009, il obtenait ses lettres de noblesse avec l’exposition TAG au Grand Palais, et depuis le graffiti est passé du statut de gribouillage de petit délinquant à celui d’oeuvre recherchée. Le truc fun avec le street art, c’est le goût pour le subversif de ses artistes, et le peu d’intérêt qu’ils accordent aux galeries (comme ça doit les énerver les galeries...). 

exposition-tag-graff-grand-palaisExposition TAG, Grand Palais, 2009, Paris

Prenons par exemple Banksy, c’est l’un des artistes les plus connus, mais il semble que personne ne sache vraiment qui il est - Bansky c’est le Daft Punk du street art. Cet automne, histoire de faire un pied de nez au monde de la spéculation artistique, le grapheur installe incognito un stand de vente de ses oeuvres en pleine rue à New York. Un vieil homme jouait le galeriste au milieu des toiles avec un panneau indiquant un prix unique: 60 dollars. Résultat, le tout New York est passé devant sans reconnaître les oeuvres de l’artiste. Au final, ce sont des anonymes qui ont acquis les toiles sans réaliser la plus-value immédiate qu’ils remportaient dans leur caddie... Pour info, chacune des 8 (seulement!) toiles vendues sont estimées dit-on 160 000 euros. Arghh si seulement je m’étais baladée près de Central Park ce jour là... Mais passons, l’idée de Banksy était de se moquer des galeristes et de leur soi-disante connaissance de l’art. Pari tenu.

 

videobanksyUn vieil homme vend des toiles de Banksy 60$ à New York

Ce qui est sûr, c’est que le street art plaît. Et à en croire la longueur de la file d’attente devant la Tour Paris 13 en Novembre dernier, le street art plaît à beaucoup beaucoup de monde! Le projet Tour Paris 13, ce sont 100 des plus grands artistes du street art mondial qui investissent un immeuble destiné à la démolition. L’intérieur, l’extérieur, les appartements, les escaliers, tout est repeint à la bombe pour créer un univers hallucinant. Pendant un mois, l’immeuble était ouvert à la visite. A 10h du matin, il y avait déjà 5h de queue, et ça tous les jours! Madonna, Lady Gaga, Rihanna, on ne fait pas 5 heures de queue pour les voir (enfin je ne crois pas). Pas de doute, le street art plaît! 

La semaine dernière, les grapheurs New Yorkais ont réédité l’événement, mais cette fois de façon confidentielle et a priori beaucoup moins légale. Nom de code Surplus Candy. 43 artistes ont jeté leur dévolu sur un immeuble du East Village prêt à être démoli. Le lieu est resté secret jusqu’à Vendredi dernier où 400 happy few ont pu visiter l’immeuble et prendre des clichés pour la postérité (pour plus de photos, c’est par ici). L’immeuble devrait être détruit dans les prochains jours, mais Surplus Candy a créé le buzz et le street art échappe encore et toujours aux galeries...

 

tour-paris-13Tour Paris 13, Novembre 2013, Paris

David WalkerTour Paris 13,  David Walker, 2013, Paris

Mosko & AssociésTour Paris 13, Mosko & Associés, 2013, Paris

UriginalTour Paris 13, Uriginal, 2013, Paris

hanskySurplus Candy, Hansky, Photo by The Dusty Rebel, January 2014, New York City

Alice MizrachiSurplus Candy, Alice Mizrachi, Photo by The Dusty Rebel, January 2014, New York City

Icy And SotSurplus Candy, Icy And Sot, Photo by The Dusty Rebel, January 2014, New York City

14 janvier 2014

Anya Brock - Interview

Capture d’écran 2014-01-09 à 19

Capture d’écran 2014-01-09 à 19

 

>> For the English version of this post, please scroll down...

 

Chose promise, chose due, voici la toute première interview d’artiste de Mon Tableau à Moi! et puisque l’artiste du jour est Australienne, ce post est écrit en Français et en Anglais (pour la version Anglaise, il vous suffit de descendre un peu plus bas sur la page...).

J’ai donc aujourd’hui le grand plaisir de vous présenter Anya Brock, une jeune artiste peintre Australienne à la palette de couleurs vibrante et pleine d’énergie. Un figuratif empreint de fantaisie qui rend sa peinture très joyeuse et tellement australienne (oui, je ne vous cache pas que c’est comme ça que je vois l’Australie...). 

Anya Brock vient de l’univers de la mode. Elle lance sa propre marque pendant ses études de stylisme. Anan connait un succès fulgurant, en 7 ans une vingtaine de boutiques à travers le pays vendent ses vêtements. Mais après une expatriation à Londres pour parfaire ses connaissances stylistiques, Anya Brock réalise que ce qui la rend vraiment heureuse, c’est peindre. 

En 2011, elle rentre à Perth pour se consacrer à la peinture, très vite elle propose des installations extérieures et commence à être exposée dans les galeries locales. 

C’est peut être de son expérience de chef d’entreprise qu’Anya Brock a tiré son approche mercantile de la peinture. Elle le dit elle-même, si elle préfère l’abstrait, c’est le figuratif qui se vend le mieux. Ses portraits de femmes et d’animaux à l’encre noire explosent sur un fond de couleurs en kaléidoscope. Elle a  tout simplement trouvé le moyen de faire du figuratif sur une base d’abstrait. 

Si vous avez la chance d’être en Australie, vous pouvez admirer le travail d’Anya Brock à la Supergraph Art Fair de Melbourne les 14,15 et 16 Février 2014. Si vous êtes à Perth, vous pouvez vous rendre au «140», un centre qui rassemble art, mode et nourriture dans un même lieu. Sa vitrine, peinte par 12 artistes dont Anya Brock est visible jusqu’au 31 janvier prochain. Pour la petite histoire, Perth figure dans le top 10 de la liste des 52 endroits où aller en 2014 du New York Times, et la photo qui illustre Perth n’est autre que la vitrine du 140... Well done Anya Brock!

 

Vous avez été chef d’entreprise dans l’industrie de la mode, comment êtes-vous devenue peintre professionnelle?

Je suis arrivée à un point où j’ai réalisé que créer des vêtements ne répondait pas à mes envies créatives. En plus, j’étais gênée par la nécessité de rendre mes créations commercialement viables, cela cassait tout. 

 

Comment décririez-vous votre travail?

vif, simple, expérimental.

 

Pouvez-vous nous décrire votre procédé créatif? 

Cela dépend de ce que je peints. J’utilise pas mal de styles et de méthodes différentes pour me challenger autant que possible. Soit je crée une pièce d’un trait, soit je peints un fond abstrait d’abord et ensuite je rajoute un motif ou un graphisme noir. Pour certaines des filles que je fais, je dessine, je rajoute de l’eau et des collages et ensuite de la peinture etc... Elle sont faites au hasard, sans méthode ni procédé, c’est ça qui est important. Parfois, la méthodologie peut nous faire perdre la progression naturelle d’une pièce.

 

Votre peinture propose une palette de couleurs vibrante. Comment choisissez vous vos couleurs?

J’imagine que c’est instinctif. Il y a certains bleus, rouges et verts que j’utilise, mais la combinaison de couleur dépend de comment je me sens au moment où je peints. 

 

Comment décririez-vous une journée typique?

Hmmmm C’est assez variable vraiment en fonction de la ville dans laquelle je travaille. La plupart du temps je me réveille et soit je vais courir, soit je vais directement au studio. Là, soit je fais de l’administratif, soit je me lance dans la peinture - ça dépend de comment je me sens. En général, je peints quand je me sens un peu surexcitée (avec l’aide de café), après dans l’après-midi quand je suis un peu plus relax je dessine ou je peints des figures géométriques -  des choses un peu plus méditatives. 

  

Où trouvez-vous l’inspiration? 

Je vais voir d’autres artistes, j’écoute de la musique qui m’entraîne dans d’autres univers ou alors j’attends juste qu’une lubie ou un feeling me pousse dans de nouvelles directions.

 

Quels autres artistes nous recommanderiez-vous?

J’adore les expressionnistes abstraits des années 50; Robert Motherwell, Franz Kline et Clyfford Still. Egalement les peintres Australiens Karlee Rawkins, Miranda Skoczek et Brett Whiteley. Et j’aime la symétrie géométrique de Baker Overstreet. Et l’artiste Aborigène Sally Gabori. Et plus récemment j’ai beaucoup regardé le travail de Julie Verhoeven.

   

Avez-vous un conseil à donner aux jeunes artistes?

Ben, tout dépend de ce que vous attendez de votre travail. Je suis une artiste assez commerciale, donc ce que je fais est assez différent de quelqu’un qui fait des choses plus obscures. Je dirais que la chose la plus importante c’est probablement d’accepter qui vous êtes et ce que vous faites. 

 

Avez-vous prévu d’exposer un jour à Paris? 

Hmmm je n’y avais pas pensé mais maintenant que vous en parlez, peut-être! hahaha

 

 

Perth ranks 9 in New York Times' list of 52 places to go in 2014Peinture d'Anya Brock sur la vitrine du 140 utilisée comme illustration de Perth dans l'article les 52 endroits où aller en 2014 du New York Times / Anya Brock's painting on 140 building window used as Perth illustration on The New York Times' list of 52 places to go in 2014

 

9a_600Anya Brock en studio / Anya Brock in studio

 

I promised it in previous posts, so here we go this is the very first interview of an artist by Mon Tableau à Moi! And because today’s artist is Australian, I wrote this post both in French and English (ho and if you want to improve your French skills, the top of this page is the place to go....)

So today I have the great pleasure to introduce Anya Brock, a young Australian painter with a vibrant coulour palette, full of energy. Figurative tainted with fantasy, her painting is full of joy and sooo Australian (yep, that’s the way I see Australia...). 

Anya Brock comes from the fashion industry, she launched her own brand while she was studying stylism. Anan was what we call a success: within 7 years the brand was stocked in about 20 shops throughout Australia. But after an expatriation to London in order to perfect her stylism skills, Anya Brock realizes that what makes her really happy is painting. 

She heads back to Perth in 2011 to dedicate herself to her art, and very soon she paints murals in the city and starts her first exhibitions in local galleries. 

Perhaps it is from her entrepreneurial background that she gets her commercial approach to painting, she actually says that she prefers abstact, but that figurative sells better. Her black ink portraits and animals explode on kaleidoscopic coulours layouts, she basically found a way to paint figurative on an abstract base. 

If you are lucky enough to be in Australia, you can see Anya Brock’s beautiful work at Supergraph Art Fair in Melbourne on February 14, 15, 16th. If you are in Perth, then I’d suggest you go to the «140» building that gathers art, fashion and food in one place. The artworks of 12 artists including Anya Brock are painted on its window and visible until January 31st. Anecdotally, Perth made the top 10 of the New York Times list of 52 Places to go in 2014, and guess what, the photo that illustrates Perth is the 140 building window... Bien joué Any Brock!

 

You use to run your own business in the fashion industry. How did you become a professional painter?  

I got to the point where I realised designing wasn't fulfilling my creative needs. Plus I felt plagued by the need to be commercially viable with my design which killed everything.

 

How would you describe your work?

Bright, simple, experimental.

 

Can you describe your painting process?

It really varies on what I'm painting. I employ quite a few different styles and methods to challenge me as much as possible. I'll either create a piece pretty much in one go or paint an abstract layer first then go over with a black graphic or pattern. Some of the girls I do are about drawing, adding water and collage then paint etc.. they're haphazard and have no set method or process which is the whole point. Sometimes set methods can derail the natural progression of a piece.

 

Your paintings show a vibrant colour palette. How do you choose your colours?

I guess just instinctually. I have certain blues and reds and greens that I use but the combination of colours depends on how I'm feeling when painting. 

 

How would you describe a typical day?

Hmmm it's pretty varied really depending on what city I'm working in. Most of the time I wake up and either go for a run or just go straight to my studio. Then I either do admin or get stuck into painting- depends how I'm feeling. I usually paint when I'm feeling a bit manic (with the help of coffee) then in the arvo's when I'm a bit more relaxed I'll draw or paint geometrics- things that are a little more meditative. 

 

Where do you get inspiration?

I look to other artists, listen to music that puts me in different worlds and just wait for whims and feelings to take me and push me in new directions.

 

Can you recommend fellow artists?

I love the abstract expressionists from the 50's; Robert Motherwell, Franz Kline and Clyfford Still. Also Australian painters Karlee Rawkins, Miranda Skoczek and Brett Whiteley. And I love Baker Overstreet's symmetrical geometric works. And Aboriginal artist Sally Gabori. And more recently I've been looking at a lot of Julie Verhoeven's work. 

 

Do you have an advice for young artists?

Well it depends what you want from your practice. I'm a fairly commercial artist so what I practice is quite different from someone doing more obscure stuff. I'd say probably most importantly accept who you are and what you do. 

 

Do you plan to exhibit in Paris one day?

Hmmm I hadn't thought about it but now that you mention it maybe!  hahaha.

 

Capture d’écran 2014-01-09 à 19

studio1small_600Anya Brock's studio / Anya Brock's studio

 

28 décembre 2013

Fabienne Verdier, entre orient et occident

On continue avec la scène artistique française et ses artistes mondialement reconnus avec le portrait aujourd’hui de Fabienne Verdier

Personnellement je l’ai découverte au détour d’une allée de la Fiac (la Foire internationale de l’art contemporain de Paris) en 2009. Je ne savais pas alors que j’avais devant moi le tableau de l’une de nos plus grandes artistes. Je ne savais d’ailleurs même pas que l’artiste était française tant les traits semblaient d’inspiration asiatique. Et pour cause, après des études aux Beaux Arts de Toulouse, Fabienne Verdier s’exile 10 ans dans l’Empire du Milieu où elle s’initie à la calligraphie auprès de grands maîtres chinois. Entre orient et occident, elle dit vouloir retranscrire ce qui anime toutes choses. Vaste programme...

Si je devais vous décrire la peinture de Fabienne Verdier, je dirais que ce sont des toiles gigantesques avec une couleur de fond le plus souvent vive et profonde sur laquelle elle vient calligraphier une forme à l’encre noir. Je ne saurais pas vraiment vous dire pourquoi, mais dès que j’ai vu une de ses toiles, j’ai été littéralement envoûtée. Mais ce qui est vraiment spécial avec Fabienne Verdier, c’est que la regarder peindre est tout aussi plaisant que de regarder sa peinture. Il faut dire que la technique n’est pas banale, elle peint à la verticale. Son atelier est constitué d’une fosse de 10 mètres éclairée d’une lumière zénithale. Au centre, accroché par un système de rails et de poulies, pend un pinceau qui dit-on serait fait de 30 queues de cheval. Un guidon de vélo a dû y être fixé afin de permettre à Fabienne Verdier de guider les 60 kilos que pèse l’engin une fois chargé d’encre. Ses toiles posées au sol, elle semble danser dessus enlaçant le pinceau et tournant sur elle même pour tracer le rond le plus fluide. Des outils démesurés à la mesure de son travail. 

Fabienne Verdier expose régulièrement en Europe et est notamment entrée dans les collections permanentes du Centre Pompidou, excusez du peu. Vous pouvez également voir son travail dans de nombreuses galeries en France, Suisse, Belgique, Angleterre et à Singapour.

Promis, très vite je vous proposerai des artistes moins connus à travers je l’espère leurs interviews. Et qui sait, peut-être qu’un jour c’est Fabienne Verdier elle même qui répondra à mes questions...

 

Fabienne_Verdier-1

Serie-Cercle-Ascese-Or-2012-Fabienne-Verdier

peinture-fabienne-verdier-humanite-big

 

 

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1 décembre 2013

Le phénomène JR

On ne parle que de lui, on le voit partout, on peut le dire, JR c’est un type qui se tape l’affiche! Ok, je vous l’accorde elle était facile... Pour ceux qui seraient passés totalement à côté du phénomène JR, petit cours de rattrapage... Personnellement, la première fois que j’ai entendu parlé de JR, c’était en 2009 quand il transformait une favella brésilienne en galerie d’art à ciel ouvert avec les regards mystérieux et envoutants de Women are Heroes. Et puis un an plus tard, ô surprise JR installe ses yeux chez moi (chez lui, chez nous quoi). La Seine se pare de regards féminins, magique! (le making off c’est ici). 

28_millimetres_-_women_are_heroes_action_dans_la_favela_morro_da_providencia_favela_de_jour_rio_de_janeiro_bresil_2008_0Action dans la Favela Morro da Providência, Favela de Jour, Rio de Janeiro, Brésil, 2008

2_17Paris, Ile Saint-Louis, Pavillon de l'Arsenal, Mairie du 4ème arrondissement, 2009

Et c’est ça que j’aime chez JR, on n’est pas dans un art snob, compliqué, alambiqué. C’est tout le contraire, JR c’est un mec engagé qui amène l’art dans la rue. Il commence la photo en prenant ses amis grapheurs à l’oeuvre et en exposant des photocopies des clichés sur les murs parisiens. Après les émeutes de 2004, il propose Portrait d'une génération: des portraits de jeunes de banlieue qu'il expose, en très grand format, dans Paris. L’objectif: questionner la représentation sociale et médiatique des «jeunes de banlieue». 

JR ne s’arrête pas au frontières de son pays, en 2007 il met littéralement face à face Israéliens et Palestiniens en imprimant des portraits géants qu’il colle des deux côtés du mur de séparation. 

img_0243_0Béthléem, Mur de séparation, côté palestinien, Mars 2007

JR est un hyperactif de la photo qui propose généralement un nouveau grand projet chaque année, mais depuis 2011 il se consacre principalement à Inside Out, un parfait exemple d’art participatif. JR propose à chacun de partager avec le monde entier son portrait et un message. Pour participer, il suffit de créer un groupe d’au moins 5 personnes qui ont un message commun à faire passer, et de leur tirer le portrait, face caméra, juste le visage sans autre élément que son expression pour relayer le message. Les photos sont envoyées à l’équipe de JR qui les imprime en grand format et les renvoit aux expéditeurs pour qu’ils les affichent sur les murs de leur ville. 

Début Novembre, vous pouviez voir JR à Paris. Equipé d’un photomaton géant, il vous tirait le portrait et l’affichait directement sur le Trocadéro notamment...

dscf3884_1_0Paris, Trocadéro, 2013

streetartnews_jr_bnf_paris-1Paris, Bibliothèque Nationale de France, Novembre 2013

 

Il y a deux semaines à Londres, JR a été nommé artiste de l’année par les Lovie Awards, autant vous dire qu’on n’a pas fini d’entendre parler de lui. Ah, et un détail énervant aux vues de la quantité de travail produit, JR est né en 1983... Il y a quelques années, ma boss de l’époque me disait qu’elle se sentait vieillir quand elle réalisait que des personnes plus jeunes qu’elle avait fait des choses exceptionnelles. A l’époque je n’avais pas trente ans et je ne comprenais pas bien ce qu’elle voulait dire. Disons qu’aujourd’hui en voyant JR, je ne me sens pas toute jeune... 

jr-back-london-for-lovie-awards-2013-5192London, Lovie Awards, Novembre 2013

JR-BParis, Trocadéro, Novembre 2013

 

Si vous voulez suivre JR sur les réseau sociaux, c’est par là... instagram, facebook, twitter 

 

 

27 novembre 2013

Je me lance... avec The Design Files

Alors ok, ça y est, me voilà lancée sur la planète blog... Mon idée (qui n'a rien de particulièrement originale, je vous l'accorde) est de partager avec vous mes coups de coeur artistiques : les expos qui m'ont plues, des blogs intéressants, des artistes à suivre, certains connus ou d'autres (à mon humble avis) qui mériteraient de l'être. Je n'ai aucune formation artistique, et donc aucune compétence ni même aucune envie d'analyser ou de juger les oeuvres. Pour moi, l'art est avant tout affaire d'esthétique. Je me propose donc de partager avec vous ce que je trouve beau, ce qui me ravit, ce qui m'inspire, tout simplement.

Quoi de mieux donc que de commencer par vous présenter le blog qui justement m'a donné envie d'en écrire un... Il s'agit de The Design Files que vous trouverez ici. The Design Files, auto-proclamé blog de design le plus populaire d'Australie (je n'ai pas les chiffres pour vous le confirmer mais je veux bien y croire) est édité quotidiennement par la talentueuse Lucy Feagins depuis 2008. Le blog traite du design australien sous toutes ses formes - de l'architecture et décoration d'intérieur au design d'art, design graphique et illustration. 

De tous les articles postés par Lucy, ma préférence va vers celui du Vendredi où elle interview un créatif de talent. Non seulement ces articles nous présentent des artistes et artisants de grande qualité, mais en plus ils nous permettent d'entrer dans leur intimité afin qu'ils nous livrent ce qui les inspire et les clés de leur succès. The Design Files est écrit sur un ton à la fois sérieux et ultra positif, si bien qu'en plus d'être une inépuisable source d'inspiration, il vous donne immédiatement envie de vous lancer dans un projet créatif. Dans mon cas, il m'aura entre autres inspiré ce blog... Et pour ceux qui auraient envie de recevoir deux ou trois conseils d'une des bloggeuses les plus connues d'Australienne, c'est par ici (évidemment, c'est en anglais...).

 

Lucy_headshot2012

 

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